1215
Accueil

L’innovation à Jobtrek, une culture d’entreprise !

Cultiver l’innovation pour répondre aux besoins des jeunes et des entreprises qui évoluent en permanence … Découverte

Le monde professionnel change : les besoins des entreprises et des futur-e-s professionnel-le-s évoluent. Pour leurs apporter des solutions adaptées et efficaces – orientation, construction d’un projet professionnel, renforcement des compétences et des aptitudes relationnelles, … – la fondation Jobtrek travaille en permanence au développement de nouvelles approches, outils et dispositifs.

Dans une interview croisée, Daniel Cazes (DC), directeur de la fondation Jobtrek et Clément Demaurex (CDx), facilitateur de l’innovation, s’intéressent aux conditions de succès de l’innovation.

Propos recueillis par Stéphane Siviero.

Daniel, qu’est-ce que l’innovation pour vous et qu’attendez-vous d’elle ?

DC :    Le monde évolue vite. Dans ce contexte, il est essentiel de trouver de nouvelles solutions pour s’améliorer continuellement. Nous ne savons pas de quoi seront faites les cinq prochaines années, il importe donc de se remettre en question et d’explorer des pistes d’innovation possibles. Rester à la pointe permet de répondre aux besoins de la société.

Concrètement, Jobtrek entend prendre activement part au développement de l’insertion professionnelle ainsi que de la formation. Autre ambition, nous voulons apporter des solutions innovantes à la portée de tous. Nous souhaitons que cette dynamique puisse être partagée par les acteurs ayant une mission similaire à la nôtre et que cela nous pousse tous à nous dépasser.

Clément, pouvez-vous définir l’innovation en quelques mots ?

CDx : Innover c’est répondre à une problématique complexe, à savoir qui n’a pas de solutions évidentes et cette réponse doit être adoptée par les parties prenantes, les personnes concernées. On peut donc innover partout, dans tous les domaines et dans tout type d’activité.

Jobtrek anticipe les besoins de demain, mais qu’en est-il de ceux d’aujourd’hui ?

DC :    En quête permanente d’amélioration, nous constatons que certains des outils que nous utilisons ne sont plus totalement adaptés au terrain. Comment faire une orientation efficace ou valider le projet professionnel d’un jeune dans un monde volatil, complexe, ambigu et à l’avenir incertain. C’est pour ce genre d’interrogation qu’il est indispensable d’innover au quotidien !

Comment est vécue l’innovation au sein de Jobtrek ?

DC :    Chez Jobtrek, nous voulons que l’innovation vienne du terrain et non d’un département détaché de la réalité. Jobtrek doit être vue comme une structure organique, en constante croissance. Chaque branche doit se développer et innover. Cela fait partie de l’ADN de notre fondation. L’innovation n’est pas le ressort d’une seule personne. C’est une culture qui doit habiter chaque membre de l’équipe. Afin d’encourager cette posture collective, j’ai demandé à Clément d’endosser le rôle de facilitateur de l’innovation.

Clément, pourriez-vous nous en dire un peu plus sur votre rôle ?

CDx :  Comme l’a dit Daniel, nous ne voulons pas créer un département R&D hors sol. Nous avons l’ambition de développer une réelle culture d’entreprise permettant à chacun-e d’innover. Mon rôle consiste à faciliter l’innovation au sein de l’équipe et non d’en être l’unique déclencheur.

Animer cette dynamique, accélérer le développement des différents projets en cours, capitaliser sur les expériences, les outils développés ou les dispositifs mis en place constituent l’enjeu de cette stratégie. Jobtrek grandit rapidement et nous avons parfois de la difficulté à faire bénéficier l’ensemble de la structure des différentes innovations produites. De même, les valoriser à l’extérieur ou, autrement dit, d’en faire profiter l’ensemble du monde de l’insertion, reste un vrai défi.

Jobtrek innove depuis sa création. Pourquoi fallait-il créer un poste spécial ?

DC :    Ce nouveau poste est un renfort afin que chaque collaborateur soit encouragé à devenir un acteur de l’innovation d’une part, et d’autre part que l’innovation soit développée en permanence. Bien que ce mode de fonctionnement ait été souhaité dès le départ, il n’a été que partiellement appliqué dans les faits.

Depuis que nous avons mis en place ce rôle, les collaborateurs se sont approprié l’idée. Ils se sentent plus impliqués dans l’innovation. Ils développent leurs idées d’outils et font des essais.

CDx : Il s’agit également de conserver une certaine agilité mentale alors que l’entreprise se stabilise. Jobtrek fête bientôt 5 ans d’existence. Nous ne voudrions pas que l’organisation se fige, qu’elle rentre dans une routine dépendante de ce qui a fait son succès, ou que nous continuions à faire les choses comme par le passé par habitude.

A votre avis, pourquoi l’innovation ne faisait pas partie du quotidien avant la création de ce poste ?

DC :    Jobtrek est jeune et, jusqu’à récemment, beaucoup d’impulsions étaient proposées aux collaborateurs qui devaient suivre. Aujourd’hui l’innovation naît partout dans l’organisation. Notre souhait se concrétise !

CDx : C’est un cycle normal dans la vie de toute organisation. Il y a des étapes d’exploration, de développement. Et des étapes d’exploitation de ce qui a été mis en place. C’est comme un siège à bascule qu’il faut pouvoir équilibrer sans perdre la dynamique du mouvement.

Quels sont les indicateurs qui vous permettent de détecter les besoins ?

DC :       A l’externe, les indications proviennent directement des besoins de nos clients. A l’interne, elles viennent des collaborateurs. Nous constatons des nécessités et voulons y répondre pour plus d’efficacité dans l’accomplissement de notre mission.  Dans la mesure du possible, nous essayons d’apporter des réponses à l’interne, puis de les développer à l’externe.

CDx :     Une première dynamique consiste à observer et écouter. Jobtrek a la chance d’être connecté à la fois aux jeunes, au monde de l’entreprise ainsi qu’à l’Etat. Cela lui permet de mieux sentir les tendances, d’observer les nouvelles problématiques. Il nous reste ensuite à donner du sens et créer des modèles ; puis à cultiver des projets, outils ou méthodes et à les mener à leur maturation.

Une deuxième dynamique consiste à se demander ce que l’on peut faire avec les ressources existantes, sans savoir exactement ce que l’on va produire. On agrège des éléments existants et on obtient des effets inattendus. Prenons l’exemple, en 2017, de l’atelier création d’entreprise : nous avons mis ensemble des personnes qui avaient une volonté entrepreneuriale et des jeunes qui avaient de l’énergie. Nous ne savions pas exactement ce que nous obtiendrions. Pour de nombreu-ses-x jeunes, cette initiative a été un espace de développement de compétences techniques et relationnelles et pour certain-e-s entrepreneur-e-s, un véritable tremplin. Tout le monde en est sorti gagnant.

Contact

Vous désirez aller plus loin avec nous?
N’hésitez pas à nous contacter ! Nous vous présenterons notre travail et répondrons à vos questions avec plaisir.
Nous contacter